L’âge des vignes est un facteur de qualité, en effet, les vignes de 50, 80 ans et plus sont à l'origine des meilleurs crus de France.

Plus les vignes sont vieilles, plus leurs racines s'enfoncent dans le sol. Chez Gérard Bertrand, le vignoble du Château de Villemajou en Corbières est composé de ceps centenaires évoluant sur un terroir rude, entre vents et climat aride. Les racines de ces pieds de vignes s’enfoncent scrupuleusement dans ces sols de galets roulés aux blocs de calcaires portés depuis les Pyrénées. Elles sont enracinées sur un socle d’argile et de grès en quête d’eau et de lutte face au vent. Elles développent alors une meilleure maîtrise de leur régulation hydrique. Même si après quelques années, les baies de raisin deviennent plus petites produisant moins de jus, leur peau concentre les matières tanniques.

Favorisant ainsi des vins mieux structurés, avec une aromatique plus qualitative et plus complexe. Pour cela, les pieds de vignes doivent être amoureusement soignés. Alors, le suivi de la vinification peut se poursuivre dans des conditions optimales, dans le but d’obtenir des vins plus riches et plus concentrés. De plus, les vieux pieds de vigne sont souvent francs de pied offrant lors de leur dégustation des sensations tactiles soyeuse, harmonieuse et fraîche en bouche différentes. Et la plupart des dégustateurs les trouvent meilleurs. Puisque les arômes sont plus fins et définis comme de la dentelle. Ainsi, ils sont délicats et sans exubérance. Ceci est dû au fait que les raisins ont une maturité totale et profonde. C’est ce que l’on appelle la maturité phénolique. Cette maturité des pellicules et des pépins promet de Grands Vins. Il est vrai que la vigne quand elle n’est pas surgreffée est libre des éléments qu’elle a besoin de puiser dans son sol. Alors, elle est naturellement programmée à ne choisir que les constituants en fonction de sa propre physiologie pour enfanter des raisins d’une concentration et d’un équilibre inégalables.

Une communion entre l'expression de terroir et celle du cépage

La différence avec les vins standards se situe également au niveau d’une viticulture de précision sur des parcelles exceptionnelles. En effet, l’excellence qualitative est aussi obtenue grâce à l’exposition et au microclimat sur lesquels les vignes s’épanouissent. Cette viticulture pointilleuse ne sert pas qu’à développer le profil aromatique d’un cépage. Elle est magnifiée dans une communion entre l’expression de terroir et celle du cépage. Toutefois, un Grand Vin Rouge c’est aussi un vin qui avec toute son excellence s’identifie aussi à une appellation. Alors, les Grands Vins Rouges sont des vins uniques qui expriment chacune des nuances originelles des grands terroirs viticoles. La typicité du Domaine de Cigalus en est l’exemple, les cépages de Merlot, Cabernet-Franc et Cabernet-Sauvignon, Caladoc, Syrah, Mourvèdre et Carignan sont cultivés sur une mosaïque de terroir du pays de l'Aude entre Océan, Montagne et Mer.

Et aussi un respect total de la nature, avec des pratiques visant à préserver et à favoriser la biodiversité présente sur le domaine viticole en fonction du berceau géographique.

Les flacons des Grands Vins Blancs du Sud destinés aussi au vieillissement

Un Grand Vin s’identifie dans sa capacité à “bien vieillir”. C’est le cas des Grands Vins Blancs de Gérard Bertrand. Pour cela, le savoir-faire est primordial. Car normalement, plus les journées sont fraîches, plus l’acidité contenue dans le raisin est présente. Et c’est elle qui devient une composante majeure rendant le vin blanc de garde ou non. Sauf que chez Gérard Bertrand, les Grands Vins Blancs sont cultivés en Biodynamie favorisant de belles acidités, un atout dans des millésimes solaires. En effet, avec cette technique culturale, l’activité microbienne des sols est florissante ce qui engendre une production des raisins blancs de qualité. De plus, l’exposition des vignes en altitude jouent aussi de façon naturelle sur la structure du vin.

C’est pourquoi le Domaine de l’Aigle installé au pied des Pyrénées à plus 500 mètres d’altitude bénéficie d’une situation géographique accentuant la fraîcheur du climat, de type océanique à tendance semi-continentale. Ce qui intensifie l'amplitude thermique entre le jour et la nuit. Ainsi, la maturation des baies de raisin se fait progressivement de façon à préserver l’acidité et garantissant la précision aromatique du Grand Vin Blanc du Domaine de l’Aigle, millésimé 2013.

Par le passé, ce sommet du terroir de Limoux était considéré en 1531 par l'abbaye de Saint-Hilaire. Et Champenois et Bourguignons avaient bien compris que cette partie du Languedoc pouvait donner naissance à de Grands Vins. Toutefois, en Languedoc, le panel des cépages répond à la conservation des ressources génétiques de la vigne en lien étroit avec la biodiversité locale. Ainsi, grâce à l'ampélographie, c'est-à-dire la science de la vigne, le capital génétique spécifique aux cépages autochtones moins sensibles à la sécheresse et résistants aux maladies est sélectionné pour affirmer l’identité régionale des Grands Vins Blancs. Par conséquent, ces facteurs influencent la qualité du vin en lien avec le degré d’alcool et la teneur en composés phénoliques. De toute évidence, cette singularité dispose ces vins haut de gamme d’une place attitrée dans l’univers de la gastronomie. Toutefois, ils sont une pure gourmandise avant et entre les repas.

Sélection de Grands Vins Blancs de Gérard Bertrand