Millésimes 2022, une année d'anthologie 🍇

Millésimes 2022, une année d'anthologie 🍇

Bilan et perspectives au sein des Domaines et Châteaux Gerard Bertrand

 

 

 

  • Un des meilleurs millésimes des quarante dernières années
  • Un été caniculaire, parmi les plus chauds enregistrés depuis trente ans
  • Un millésime marqué d’une empreinte méditerranéenne
  • 69 jours de vendanges du 11 août au 19 octobre, la plus grande amplitude jamais connue chez Gérard Bertrand
  • 1040 hectares vendangées à la main
  • Des profils de raisins complémentaires pour réaliser de grands assemblages
UNE ANNEE précoce
Grace à un hiver doux, le cycle végétatif de la vigne a démarré tôt, laissant apparaitre des bourgeons (débourrement) dès le mois de mars.
 
Nos vignobles ont échappé aux gelées printanières et ont ainsi poursuivi une croissance végétative régulière sans contrainte majeure (ni stress hydrique, ni attaque parasitaire) jusqu’à la floraison. Celle-ci s’est déroulée avec quinze jours d’avance, dans d’excellentes conditions, permettant ainsi un taux de nouaison (formation des baies de raisin) élevé, même sur les cépages réputés sensibles à la coulure (Grenache et Merlot). La sortie de grappes (nombre de grappes par souche) a été dans l’ensemble assez généreuse. Les gestes vignerons d’ébourgeonnage et d’éclaircissage à l’approche des vendanges ont été déterminant dans nos vignobles pour obtenir l’équilibre nécessaire à l’élaboration de nos grands vins.
 
Par la suite, cette avance calendaire s’est atténuée, principalement à cause d’un rationnement hydrique qui a permis d’aborder la maturation et les premières séquences de vendanges manuelles pour les blancs et les rouges précoces (Pinot noir), dix jours plus tôt qu’en 2021.
Elle s’est aussi manifestée sur les cépages à cycle court (variétés blanches principalement), bien que totalement estompée sur les cépages plus tardifs, dont la récolte a pu profiter d’une arrière-saison incroyablement favorable à une maturation lente et qualitative.
 
 
un millésime solaire MARQUE PAR une empreinte mediterranénne
 
Après la fraîcheur du début de printemps et dès le mois de mai, les températures ont été largement supérieures aux normales de saison, ce qui classe le millésime 2022 parmi les trois plus chauds de nos trente dernières années.
 
Nous avons eu globalement une pluviométrie typique d’un climat méditerranéen. Avec un hiver relativement pluvieux autour des fameuses « giboulées de mars » et un printemps sec conclu par un orage fin juin, nous avons pu traverser sereinement le « creux » estival.
 
Malgré un été chaud marqué par des pics de températures, la régulation thermique de la méditerranée et les sols bien pourvus en eau ont permis à la plante d’arriver à maturité dans un excellent équilibre végétatif. Cet équilibre a permis un rationnement naturel de l’alimentation hydrique, garantissant un excellent état sanitaire et régulant le grossissement qualitatif des baies.
 Les ceps de vigne ont franchi confortablement ces séquences caniculaires, grâce à :
  • la pratique de la biodynamie depuis plus de 20 ans
  • le choix de cépages adaptés aux terroirs
  • les ébourgeonnages précoces
  • le pilotage précis de la nutrition végétale
  • l’alternance des couverts végétaux (engrais verts)
  • le travail du sol
 
Quelques orages et entrées maritimes autour du début de mois de septembre sont venus rafraichir l’atmosphère et amener une touche d’humidité. C’est à ce moment-là que la clef du millésime s’est jouée : sans presser le pas des vendanges ; l’attention importante que nous accordons aux raisins a permis de traverser cet épisode, en gardant un état sanitaire exceptionnel, et d’attendre la pleine maturité des raisins (pellicule, pulpe et pépins).
 
Un millésime D’ANTHOLOGIE 
 
Les planètes étaient alignées pour réaliser un millésime d’exception, parmi les meilleurs de ces quarante dernières années. Il faudra remonter au millésime 2011, pour trouver une référence comparable. Portés par notre patience vigneronne, les raisins ont rassemblé tous les facteurs favorables à l’élaboration de très grands vins : des charges maitrisées et modérées, de petites baies, des tanins doux.
 
Après 2021, millésime déficitaire en volumes notamment à cause des gelées printanières, 2022 s’annonçait généreux et prometteur dès la fin du printemps. Puis, c’est au cours d’un été caniculaire que les vendanges ont débuté.
 
9 semaines de récolte : une amplitude inédite
Les vendanges ont démarré de manière précoce : La première parcelle de Sauvignon blanc a été récoltée le 11 août, suivi de nos Chardonnay et Viognier avec de belles expressions d’agrumes, d’ananas, d’abricots et de pêches blanches.
Puis vinrent les Pinot noirs, riches et aux tanins soyeux, la Syrah, le Grenache, avec un étalement des vendanges manuelles jusqu’au 19 Octobre 2022, soit 69 jours de vendanges. Une année exceptionnelle !
Avoir une bonne lecture des comportements de chaque cépage, du fonctionnement de chaque terroir, des conditions météorologiques, fut cette année un élément essentiel pour concevoir les plannings de vendanges et déboucher sur un millésime qui s’inscrira vraisemblablement comme le meilleur de cette première partie du XXI siècle.
 
Une diversité de terroirs exceptionnelle, qui laisse présager de grands assemblages
L’assemblage est une étape cruciale dans l’élaboration de nos grands vins. Après toute l’attention portée sur nos raisins et nos vignes, c’est là que nous laissons place au savoir-faire exceptionnel de Gérard Bertrand.
Le même cépage connaît plusieurs expressions sur nos différents terroirs. Nos vignobles d’exception, cultivés en biodynamie, sont situés sur les plus beaux crus du Sud de la France, Corbières-Boutenac, Terrasses du Larzac, Minervois La Livinière, La Clape, Limoux, Cabrières pour ne citer qu’eux. Au fil de nos dégustations, il est frappant de constater, pour le même cépage, des vins très différents selon les vignobles dont ils sont issus. C’est une chance pour nos assemblages, car nous pouvons ainsi composer des vins complexes, expressifs et très diversifiés.
Le Sud du Languedoc sera plus rond et riche, tandis que le Nord et l’Ouest seront plus frais et fruités. Les rosés sont frais, fruités et profonds. Les rouges sont, d’ores et déjà, très expressifs, avec de belles structures polyphénoliques de tanins élégants.
Les extractions ont été cette année encore très douces. Les structures tanniques se sont développées très rapidement, la maitrise parfaite du temps de cuvaison permet d’avoir en cave des vins fruités, épicés, sans aucun caractère de sur-maturité. Nous attendons l’enclenchement de la seconde fermentation dite malolactique pour aborder les assemblages de janvier, avec beaucoup d’impatience et d’enthousiasme.

2 commentaires


  • Spencer McCollister

    Dear gerard-bertrand.com administrator, Your posts are always a great source of knowledge.


  • Sogno

    BRAVO ET MERCI


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